2 mars 2016

[Conflict Zone - Mgr Fellay] Entretien de Monseigneur Fellay avec 'Conflict Zone'

SOURCE - Conflict Zone - Mgr Fellay - transcription et traduction par le blog Reconquista - 2 mars 2016

[lien vers la vidéo - en anglais] [blog Reconquista:] Nous publierons la transcription de ce récent entretien (en anglais dans l'original) en plusieurs parties. Voici la première:
Cette semaine, « Conflict Zone » s’est rendu à Menzingen, en Suisse, au quartier général d’un groupe catholique ultraconservateur qui a longtemps été en conflit avec le Vatican. Mon invité est Monseigneur Bernard, Supérieur de la Fraternité St Pie X, un groupe né de la protestation contre les réformes introduites à Rome dans les années 60. Il nie être antisémite ou extrémiste, mais tout le monde n’est pas convaincu. Alors où est la vérité ?
Partie I : La « question juive »


CZ : Monseigneur Fellay, bienvenu à Conflict Zone.

MF : Merci.

CZ : Laissez-moi vous ramener deux ans en arrière, en décembre 2012 ; vous avez dit que les juifs faisaient partie de ceux qui pendant des siècles avaient été les ennemis de l’Eglise. Pourquoi avez-vous dit cela ?

MF : Je l’ai dit, je crois que cette phrase a créé beaucoup de controverse...

CZ (interrompant): Vous saviez que cela arriverait.

MF : …pour rien. Non, ce n’était absolument pas mon intention. Mon intention était de dire, j’ai voulu dire que les juifs regardaient l’Eglise comme un ennemi. Ce n’était pas une description de l’autre partie. Peut-être ne me suis-je pas exprimé correctement.

CZ : Mais vous n’avez pas cru bon de vous excuser pour l’affront que et le souci que cela a causé.

MF : Non, nous avons présenté une correction, nous avons dit d’abord qu’il était incorrect de dire que je voulais parler de tous les Juifs ou du peuple juif, c’est faux, je n’ai jamais voulu dire cela.

CZ : Et ensuite vous avez accusé la presse.

MF : Non...

CZ : Vous avez accusé la presse d’avoir fait mousser l’histoire.

MF : Oui, c’est possible, il y a eu ce journaliste qui a dit que j’avais dit le « peuple juif », et je n’ai jamais dit le « peuple juif ».

CZ : Rome aussi vous a réprimandé, le porte-parole du Vatican, Frederico Lombardi, a dit qu’il était impossible de parler des juifs comme ennemis de l’Eglise.

MF : Oui, c’est sûr. Mais cela n’a jamais été mon intention, jamais.

CZ : Comment avez-vous pu interpréter la réaction aussi mal ? Quand vous dites que les juifs sont les ennemis de l’Eglise, les gens le prennent comme une insulte religieuse, c’est une insulte religieuse, n’est-ce-pas ?

MF : C’est faux, je n’ai jamais voulu dire cela. Dans la conférence d’où la phrase est tirée, je ne parlais pas des juifs. Je parlais de la situation de l’Eglise, je disais que certaines personnes opposaient notre acceptation dans l’Eglise, que parmi eux il y avait certaines organisations juives.

CZ : Vous avez parlé « d’ennemis » !

MF : Non…

CZ : Ce sont vos propres mots, « ennemis » !

MF : Oui, mais disons que je les mettais dans le même « pot » que les Francs-maçons et les modernistes. Donc ce n’était pas seulement dirigé vers les juifs comme s’ils étaient les ennemis [de l’Eglise].
CZ : Vous avez répandu la haine un peu partout...

MF : Non, non, c’est une mauvaise présentation de ce que j’ai dit.

CZ : D’accord. La Ligue Anti-Diffamation n’a pas apprécié du tout. Ils vous ont appelé un « antisémite impénitent. »

MF : Oui, mais c’est parce qu’il y avait tout un antécédent avec l’histoire de Mgr Williamson, qui est, qui a…

CZ (interrompant): Mgr Williamson, qui a été consacré en même temps que vous et a été excommunié.

MF : Oui, et je ne suis pas du tout d’accord avec lui en ce qui concerne la question juive disons.

CZ : C’est un homme qui a minimisé l’holocauste.

MF : On peut dire cela.

CZ : Un homme qui nie l’holocauste en fait.

MF : Je crois bien.

CZ : Vous n’avez pas pris cela très au sérieux quand il a dit cela, n’est-ce-pas ?

MF : Non…

CZ : Pourquoi ? Parce que vous avez l’habitude d’entendre ce genre de propos antisémites dans votre église [sic] ?

MF : Mais non, non, non! Je suis vraiment désolé que vous essayiez de faire passer la Fraternité pour un groupe antisémite parce que vraiment elle ne l’est pas !

CZ : Je vous ai posé une question !

MF : Oui, et j’y réponds, parce que je vois que vous…

CZ (interrompant) : Rome n’a pas aimé ce que vous avez dit, la Ligue Anti-Diffamation et d’autres organisations juives n’ont pas aimé.

MF : Moi non plus je n’ai pas aimé. Parce que je vous dis ce n’est pas ma position sur les juifs, ce n’est pas ma position, c’est une fausse présentation des choses.

CZ : Mais comprenez-vous pourquoi, lorsque l’on regarde l’histoire de ce groupe, ses sympathies avec des personnes proches du nazisme, comme Paul Touvier par exemple, le criminel de guerre français qui a été abrité en France dans l’un de vos bâtiments…

MF : Sans le consentement des supérieurs ! Je n’étais pas au courant de cela.

CZ : L’excuse est qu’il a été accueilli par le prieur comme un acte de charité envers un sdf, et que personne ne savait qui il était.

MF : Non, je ne savais pas qui il était.

CZ : Le premier Français à avoir été condamné pour crimes contre l’humanité !
MF : Oui, mais je ne le savais pas. Je suis désolé, mais c’est comme cela que les choses se sont passées.
Partie II : La question musulmane… et le retour de la question juive
CZ : En 1990, Marcel Lefebvre, le co-fondateur de votre organisation, a été condamné pour diffamation contre la communauté musulmane. Il a dû payer une amende de 5000 francs. Ce n’est pas une très bonne publicité pour votre groupe n’est-ce pas, d’avoir cela dans son histoire?
MF : Oui, mais ce sont des choses qui sont tellement marginales, comment dire, des choses malencontreuses, mais…

CZ (interrompant) : Comment cela, « marginales » ? Elles importent aux personnes qui ont été diffamées !

MF : Je pense que cela serait précisément le travail de la presse, d’essayer d’être objectif et de s’interroger sur ce que fait la Fraternité, ce qu’ils disent [à la Fraternité]. Et de voir que ceci à propos des musulmans n’était qu’un avertissement, qui n’était pas à propos de tout le peuple musulman, encore une fois. Et ce ne sont que des choses en marge de ce que nous faisons, ce n’est pas ce que nous faisons. Ce n’est pas ce que nous faisons.

CZ : Et vous avez blessé et scandalisé des gens à travers le monde et vous avez très, très rarement présenté des excuses. Je ne pense pas avoir trouvé une seule excuse, à part pour Monseigneur Williamson, à part pour Monseigneur Williamson. Quand Bernard Tissier de Mallerais, un autre de vos évêques, a dit, en 1997, « l’Eglise quant à elle, a, de tous temps toujours défendu et condamné l’assassinat des juifs, même quand leurs graves défauts les rendaient odieux aux nations au sein desquelles ils étaient établis ». N’est-ce pas de l’antisémitisme ?

MF : Non. Non, je ne pense pas.

CZ : Mais le reste du monde pense que oui !

MF : Moi je ne pense pas. Il faut voir, c’est une déclaration à caractère historique. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Est-ce limité à un point dans l’Histoire ? Ou…

CZ : Vous parlez des juifs avec leurs défauts qui sont odieux ! Vous ne pensez pas que cela est une insulte raciste et religieuse ?

MF : Non ! Il y a tous les jours des gens de n’importe quel pays qui se comportent de façon odieuse.

CZ : Mais vous avez choisi les juifs pour cible! Et deux des évêques qui ont été consacrés avec vous ont choisi les juifs pour cible ! Et l’un d’entre eux était un tel embarras que vous avez dû l’envoyer à Londres, pour le « faire taire dans un coin », comme vous l’avez dit.

MF (avec un sourire) : A l’époque…

CZ : A l’époque.

MF : Oui.

CZ : Donc ces opinions étaient acceptables tant qu’il ne les exprimait pas en public.

MF : Non, elles n'étaient pas acceptables, non. Non, elles n'étaient pas acceptables, nous n’étions pas d’accord ! Mais il est vrai que comme je l’ai dit, je n’ai pas donné à ces choses l’importance qu’elles méritaient, parce que ce n’est pas…

CZ : Parce que vous avez l’habitude d’entendre ce genre de remarques dans votre groupe !

MF : Non, non ! Parce que ces choses-là ne sont pas, comment dire, notre pain quotidien, vraiment pas.
Partie III : L'autorite du pape et le Concile Vatican II
CZ : Monseigneur Fellay, le Canon 218 dans le code de droit canon, le connaissez-vous ?
MF : Dit comme cela, non.
CZ : Il fut autorisé par le Pape qui a donné son nom à votre organisation, Pie X. Laissez-moi vous rafraichir la mémoire sur ce qu’il dit à propos de l’autorité du Pape. Il la définit comme la juridiction la plus suprême et la plus complète à travers l’Eglise, à la fois en termes de foi et de morale, et en ce qui concerne la discipline et le gouvernement de l’Eglise à travers le monde. Pourquoi donc remettez-vous publiquement en question l’autorité du Pape François?
MF : Ah mais voyez-vous, nous ne remettons pas en question l’autorité [du Pape], ce que nous remettons en question sont certains actes, faits avec plus ou moins d’autorité, jamais faits avec l’autorité la plus haute, donc des actes…
CZ : Vatican II dont vous remettez en question les réformes mises en place les années 60, vous les rejetez et elles engagent tous les catholiques, vous le savez bien, elles engagent tous les catholiques.
MF : Non, elles n’engagent pas les catholiques. Si vous regardez les documents du concile, même les évêques du concile ont demandé « Maintenant, dites-nous si ce concile est infaillible ou non ». Et une partie des documents du concile est une déclaration du Secrétaire du concile qui dit que est infaillible dans le concile ce que le concile déclare être infaillible. Et nulle part il ne fut dit qu’un document du Concile était infaillible. Bien sûr, est infaillible ce qui a déjà été déclaré infaillible dans le passé, ce qui est tout à fait normal, ce qui était un dogme dans le passé reste un dogme ; mais le concile lui-même n’a pas voulu engager [les catholiques] avec l’infaillibilité.
CZ : Vous avez dit, en octobre 2013, « la situation de l’Eglise est un vrai désastre, et le pape actuel rend les choses dix mille fois pires ! » Ceci est un immense manque de respect envers l’autorité de ce Pape, n’est-ce pas ?
MF : Cela a peut-être l’air de d’être un manque de respect, c’était seulement une déclaration.
CZ (d’un air outragé) : Monseigneur Fellay, bien sûr que c’est un manque de respect !!!
MF : C’est une déclaration. 
CZ : Vous l’appelez un désastre !!!
MF : Oui.
CZ : Contre vos propres règles qui disent que « la Fraternité Saint Pie X se soumet humblement à l’autorité du Pape et lui rend tout le respect dû à la tête de l’Eglise de Dieu, » et ensuite vous l’appelez un désastre !
MF : Oui.
CZ : Ce n’est pas rendre tout le respect dû à la tête de l’Église de Dieu, c’est une insulte, n’est-ce pas?
MF : Non, ce n’est pas nécessairement une insulte. Et le pape…
CZ (interrompant): C’est du respect pour vous ? C’est une marque de respect pour vous de l’appeler un « désastre » ???
MF : Ce n’est pas une insulte, c’est certainement une expression de désaccord, oui.
CZ : C’est un peu plus que cela, n’est-ce pas ? « Il rend les choses dix mille fois pires » !
MF : Oui, bien sûr, c’est, disons, une expression rhétorique, je le reconnais.
CZ : Pensez-vous que Pie X aurait accepté une telle insubordination de la part d’un de ses évêques? Un évêque qui a été excommunie ? Il n’aurait pas accepté, n’est-ce pas ?
MF : Je remets en cause le mot « insubordination », parce que ce n’est pas de l’insubordination…
CZ : Un manque de respect. Un manque de respect.
MF : Oui, on peut dire que ce n’est pas la marque de respect le plus haut, mais lorsque je le rencontre je lui montre certainement mon respect, oui.
CZ : Et ensuite derrière son dos vous dites qu’il est un désastre.
MF : Non, non, pas derrière son dos, c’était vraiment…
CZ : Mais vous ne lui avez pas dit en personne, n’est-ce pas ?
MF : Non…
CZ : Alors c’est derrière son dos !
MF : Non, vous ne pouvez pas dire cela, parce qu’il le sait.
CZ : Mais on dirait vraiment, Monseigneur Fellay, que vous choisissez les aspects de la Tradition que vous aimez suivre.
MF : Donnez-moi un exemple.
CZ : Et bien je viens de vous en donner un : vous promettez de respecter la tête de l’Eglise de Dieu et ensuite vous le traitez de désastre. D’autres aspects de la Tradition, comme la messe tridentine, vous suivez. Donc vous choisissez quelles règles de l’Eglise vous appliquez et celles que vous choisissez d’ignorer.
MF : Non, non je ne suis pas d’accord avec vous. Parce que la raison sur laquelle je me base lorsque j’accepte quelque chose ou que je dis « là j’ai un problème », sont les enseignements de l’Eglise, pas mon opinion. Je me base sur ce que l’Eglise a enseigné à travers les siècles, dans le Magisterium, à travers les Papes. Et c’est pourquoi nous exposons aux autorités de Rome notre problème, nous leur disons "nous aimerions vous obéir, mais nous avons un problème de conscience parce que vous demandez le contraire de ce que vos prédécesseurs ont dit".
CZ : Et à ce moment-là votre humble soumission à l’autorité du Pape s’envole par la fenêtre.
MF : Non, je n’irai pas jusque-là. Il faut comprendre les mots : « humble soumission », a l’air, c’est vrai, très gentil, mais je pense que nous ne comportons pas différemment de tout autre catholique. Je ne crois pas que notre attitude ou notre opposition (?) envers le pape soit différente de celle de tout autre catholique.
CZ : Vous ne croyez pas que c’est arrogant ?
MF : Non !
CZ : De votre part ?
MF : Je ne crois pas.
CZ : Vous n’avez pas la responsabilité de l’Eglise ?
MF : J’ai…
CZ (interrompant) : Vous n’avez pas la responsabilité du Vatican ? Vous et votre secte êtes apparemment les seuls à connaitre le seul vrai chemin du christianisme? Et des centaines de millions d’hommes, cardinaux et le pape inclus, ne savent pas cela aussi bien que vous !
MF : C’est une belle caricature que vous venez de faire ! Nous sommes en pourparlers avec Rome, donc nous savons ce qu’ils pensent de nous. Et nous sommes en pourparlers en ce moment. Pas seulement en ce moment.
CZ : Vous êtes en pourparlers depuis des années avec Rome.
MF : Oui. Donc nous savons ce qu’ils pensent. Et ils ne disent pas ce que vous avez dit. Ils nous considèrent bien comme catholiques, pas comme une secte.
CZ : Vous avez été excommuniés.
MF : Oui, les 4 évêques.
CZ : Et ensuite l’excommunication a été retirée.
MF : Oui, c’est vrai.
CZ : Et l’excommunication est la sanction ultime de l’Eglise catholique, n’est-ce pas ?
MF : Euh, pour une personne oui, mais pas pour un groupe. Le groupe n’a jamais été sanctionné.
CZ : Vous aviez été prévenus que si vous alliez de l’avant avec les consécrations vous seriez excommuniés, n’est-ce pas ?
MF : Oui, c’est vrai.
CZ : Et pourtant vous l’avez fait quand même, et vous vous êtes opposés à l’Eglise.
MF : Oui.
CZ : Et vous ne vous repentez pas d’avoir fait cela ?
MF : Non, je ne crois pas!
Partie IV : Le pape François et vérité vs charité
CZ : Le pape François, qu’avez-vous contre lui, pour dire qu’il est un tel ‘désastre’ ? Est-ce qu’il dit, que l’Eglise est obsédée par l’avortement, le mariage gay et la contraception ? Est-ce cela que vous n’aimez pas chez lui?
MF : Ce n’est pas une question de ne pas aimer. Il a charge du gouvernement de l’Eglise. Il a la charge de faire faire à l’Eglise son devoir, et le devoir de l’Eglise est de sauver les hommes ; c’est le principal devoir de l’Eglise, d’amener les âmes au ciel. Et de rappeler au monde les commandements de Dieu, parce que l’Eglise est la voix de Dieu. Et lorsqu’il fait cela, et il le fait beaucoup et souvent, je suis très content.
CZ : Il a reproché à l’Eglise de faire passer le dogme avant l’amour, et de mettre en priorité les doctrines morales au lieu de servir les pauvres et les marginalisés. N’est-ce pas ce que vous faites-vous ?
MF : Non !
CZ : Vous ne mettez pas le dogme avant l’amour ?
MF : Non ! Les deux vont ensemble ! Il n’est pas bien de les mettre en contradiction ! Ils vont ensemble. La vérité sans l’amour ne fait rien. Mais l’amour sans la vérité n’est pas bon non plus. Il faut les deux. On a besoin du dogme et de l’amour.
CZ : Et que passez-vous votre temps à faire ? Vous parlez de doctrine à l’intérieur de l’Eglise, de la messe en Latin, des maux de Vatican II, mais vous semblez ignorer que dans 100 pays à travers le monde les chrétiens sont persécutés tous les jours.
MF : Oh, mais nous souffrons avec eux !
CZ : Vous souffrez avec eux, mais nous ne dites jamais rien à leur propos !
MF : Si si.
CZ : Quand ?
MF : Vous pouvez regarder, depuis le début.
CZ : J’ai regardé, et je n’ai rien trouvé.
MF : Nous avons parlé des persécutions des communistes contre les chrétiens ; Les persécutions contre les chrétiens ne datent pas d’hier.
CZ : Mais ils souffrent plus en ce moment que jamais dans l’histoire moderne. Regardez les rapports.
MF : Maintenant les choses sont très dures, oui.
CZ : 102 pays !
MF : C’est énorme, oui.
CZ : Et par quoi pensez-vous que Dieu soit le plus concerné ? La messe en Latin ou les persécutions des Chrétiens ? Par quoi pensez-vous qu’il soit le plus concerné ?
MF : Il a est concerné par tout.
CZ : Est-ce du dogme ou de l’amour ? Selon le Pape François ?

MF : Vous opposez deux choses qui ne peuvent pas être opposées, donc je refuse d’entrer dans ce genre de raisonnement antagoniste. Ce n’est absolument pas ma position. Comme je l’ai dit, Dieu est le Dieu de la Vérité mais aussi le Dieu de l’amour. Cela va si loin que Saint Jean a dit « Celui qui aime Dieu Le connait ». Donc Dieu est charité.