2 mai 2012

[Ennemond - Fecit] L'abbé Schmidberger rappelle le rôle de la FSSPX

SOURCE - Ennemond - Fecit - 2 mai 2012

L'oeuvre de Mgr Lefebvre n'est pas qu'un troupeau de quelques 550 prêtres et de quelques centaines de milliers de fidèles - sinon le pape n'aurait sans doute pas pris le risque de se mettre à dos tous les épiscopats du monde pour poser ces deux actes qui ont causé le plus de remous au cours de son pontificat et qui ne favorisaient que 0,15 % du corps sacerdotal. Ou bien le pape est un insensé.

La vérité est que la FSSPX représente beaucoup plus que ses "troupes". Jean-Marie Guénois a bien su voir ces derniers jours cette réalité en affirmant que Benoît XVI ne visait pas "une réconciliation avec les lefebvristes", mais "une réconciliation de l'Eglise avec elle-même". Or c'est déjà cette réalité qui est perçue dans les milieux progressistes qui fulminent déjà tandis que nous nous terrorisons, d'un côté comme de l'autre, sur l'état des changements dans nos milieux. Mgr Lefebvre avait dit un jour d'ordination à Ecône : "Nous ne cherchons pas le bien de la Fraternité. Il ne s'agit pas du bien de la Fraternité. Il s'agit du bien de l'Eglise, du salut des âmes, du salut des familles chrétiennes, du salut des sociétés chrétiennes". Et lors de la dernière ordination, Mgr de Galarreta soulignait l'importance du bien que nous pouvions engendrer hors de la Fraternité, notamment à Rome : "Si Rome est la tête et le coeur de l'Eglise catholique, nous savons que nécessairement la crise trouvera sa solution, la crise se résoudra à Rome et par Rome. En conséquence le peu de bien que nous ferons à Rome est beaucoup plus grand que beaucoup de bien que nous ferons ailleurs".

Remercions l'abbé Schmidberger, nommé par Mgr Lefebvre à la tête de son oeuvre dès 1982, de rappeler la grande déclaration du 29 novembre 1974 qui est la charte de ceux qui ont suivi le fondateur de la Fraternité. Alors que des sollicitations nous invitent à l'aveuglement et à ne plus voir que la Rome éternelle, avec ses promesses de vie éternelle, nous devons aussi fermement pointer du doigt les insultes faites à la sainte institution par ses propres fils. Alors que d'autres, pris par une autre forme d'aveuglement, ne passent plus leur temps qu'à voir la Rome de tendance néo-moderniste, nous devons rappeler que notre devoir de fils de l'Eglise est de ne pas perdre de vue que nous sommes avant tout romains. Cette déclaration résume tout l'équilibre à trouver entre la peur du schisme et la peur de l'abandon de la foi.