1 mars 2009

Les quatre évêques intégristes ne sont pas prêts à accepter Vatican II
1 mars 2009 - AFP - la-croix.com
PARIS - Les quatre évêques de la Fraternité Saint Pie X dont l'excommunication a été levée n'acceptent pas les décisions du concile Vatican II, parlant de "doctrines en opposition avec le Magistère de toujours", dans leur lettre de remerciement au pape Benoît XVI. Cette lettre signée par Mgrs Fellay, Williamson, Tissier de Maillerais et Gallareta et datée du 29 janvier est publiée dans Fideliter, la revue de la Fraternité Saint Oie X.
"C'est dans l'action de grâce que nous désirons exprimer à Votre Sainteté notre profonde reconnaissance pour l'acte de Sa paternelle bonté et Son courage apostolique", écrivent les évêques. Ils considèrent que la levée de leur excommunication "réhabilite en quelque façon le vénéré fondateur de notre Fraternité sacerdotale" Mgr Marcel Lefebvre.
Répondant au texte du décret du 21 janvier levant leur excommunication où il est question de "n'épargner aucun effort pour approfondir dans de nécessaires entretiens avec l'Autorité du Saint-Siège des questions encore ouvertes", les quatre évêques disent vouloir "commencer dès que possible" avec les représentants du Vatican "des échanges concernant des doctrines en opposition avec le Magistère de toujours".
"Par ce chemin encore nécessaire qu'évoque Votre Sainteté, nous espérons aider le Saint-Siège à porter le remède approprié à la perte de la foi à l'intérieur de l'Eglise", ajoutent-ils.
Cette lettre de remerciement a été écrite avant la note explicative publiée le 5 février par le Vatican précisant que les quatre évêques devaient reconnaître "pleinement" le concile Vatican II et ses décisions concernant le dialogue inter-religieux notamment avec le judaïsme, la liberté de religion, la notion de droits de l'homme ou encore l'évolution de la liturgie.
Cette semaine, Mgr Fellay, actuel supérieur général de la Fratertnité a clairement dit dans un entretien au quotidien suisse Le Courrier, que les intégristes n'étaient pas disposés à admettre Vatican II.
"Faire de la reconnaissance du concile une condition préalable (à la réintégration dans l'Eglise de la Fratertntité) c'est mettre la charrue avant les boeufs", a-t-il dit. Il a espéré que l'Eglise catholique revienne sur les acquis de Vatican II qualifiés de "pures pertes".
"Les fruits du concile, a souligné le prélat, ont été de vider les séminaires, les noviciats et les églises".