28 février 2009





La FSSPX doit-elle désormais reconnaître Vatican II ?
2009-02-28 - Ennemond - leforumcatholique.org
Les médias servent ceux qui veulent faire arrêter toute discussion entre le Saint-Siège et la FSSPX. Voici un bon exemple du quotidien suisse le Courrier. A propos de la reconnaissance de Vatican II, le journaliste demande à Mgr Fellay si « La Fraternité est prête à franchir ce pas ? ». Mgr Fellay répond : « Non, le Vatican a reconnu la nécessité d'entretiens préalables afin de traiter des questions de fond provenant justement du concile Vatican II. »

Ce que veut avant tout dire Mgr Fellay, c’est que l’heure n’est pas à cette reconnaissance mais aux discussions doctrinales prévues par le texte du cardinal Re du 21 janvier afin de faire publiquement lumière sur le Concile. Il faut le clarifier.

Mais le journaliste a bien choisi son titre qui n’est pas en soi faux (« pas prêt ») mais qui est très tendancieux car il a plusieurs sens ! L’AFP n’a pas perdu son temps. Elle se lance dans la transformation et ne site que le « non » dans son article. On ne s’étonnera donc pas que Denis Crouan, à la traîne, s’enthousiasme de trouver cette petite miette transformée pour gloser.

Alors reconnaissance de Vatican II ou pas ? Les journalistes vous diront « oui », preuve en est la note de la Secrétairerie d’État qui exige la reconnaissance du Concile comme préalable. C’est l’allégeance à ce que le cardinal Ratzinger dénonçait : le super-dogme. Mais ce texte de la Secrétairerie d’État est très différent de celui du cardinal Re qui se contente de parler de « discussions nécessaires ».

Quand on sait que la levée d’excommunication est un geste personnel du pape, on peut légitimement s’interroger sur cette « note de la Secrétairerie d’État » à laquelle les rangs de chrétiens de gauche se sont accrochées comme à un radeau. Vient-elle vraiment du pape ? Ou, plus vraisemblablement, est-elle imposée par les rangs progressistes de la Curie ? Notons simplement qu’elle a été diffusée par la salle de presse du Vatican dont le porte-parole a violemment mis en cause le cardinal Castrillon Hoyos qui, lui-même, ne recoure même plus à ses services pour sa propre correspondance.