13 décembre 2010

[summorum-pontificum.fr] Réforme de la réforme : les propositions de Mgr N’Koué

SOURCE - summorum-pontificum.fr- 13 décembre 2010

Évêque qui applique dans son diocèse de Natitingou le Motu Proprio Summorum Pontificum, Mgr N’Koué a également émis quelques suggestions et propositions  dans la Vie diocésaine de Natitingou (n° 157). Voici ce troisième texte :
Concrètement, en quoi la forme extraordinaire pourrait nous aider à mieux célébrer la forme ordinaire? Voici quelques points:
1) Revaloriser le moment sacrificiel ou 2ème partie de la messe. Il faut que le célébrant et les chorales s’effacent devant Dieu, en éliminant les créativités fantaisistes et pernicieuses qui attirent les regards sur l’homme. L’Eucharistie c’est le Christ qui s’offre à son Père. Pendant les temps forts de l’année liturgique comme l’Avent et le Carême, pourquoi on ne célèbrerait pas tous tournés vers la Croix, « versus Dominum », ou « ad orientem ». Cela favorise le recueillement, attire notre attention sur le mystère de la Croix (notre orient) qui oriente désormais toute vie de disciple du Christ. A vrai dire, les rubriques prescrivent que la position pour la partie sacrificielle de la messe ne soit pas le face à face.
2) Accorder un peu plus de place au latin dans nos célébrations. Se rappeler que le grégorien est le chant propre de la liturgie romaine. Les chants juste bons à émouvoir nos sens gagneraient à être retravaillés pour mériter d’être appelés musique sacrée. Evitons le bruit des instruments de musique, la banalité des paroles et la superficialité des rythmes trop profanes dans nos liturgies.
3) Ne plus mettre les sièges des célébrants devant l’autel du Saint Sacrifice. La liturgie n’est pas un lieu d’exhibition.
Pour les Prêtres:
4) Donner la communion en faisant le signe de croix avec l’Hostie consacrée. Les fidèles pourront la recevoir debout ou à genoux.
5) Dans le silence, se préparer avant le début de la messe; ce qui suppose la non-concélébration des prêtres en retard quand la messe est déjà commencée.
6) Réintroduire le silence sacré dans nos célébrations en supprimant par exemple les refrains chantés lors de l’élévation du Corps et du Sang du Christ.
7) Prendre le Canon Romain ou la Prière Eucharistique N°1 les dimanches ou les jours de Fête. Elle est plus solennelle et plus « inculturée ».