12 janvier 2010

[summorum-pontificum.fr] Développement organique: premières réponses

SOURCE - summorum-pontificum.fr - 12 janvier 2010

Je n'ai reçu jusqu'ici que deux réponses à mes questions sur le développement organique de la liturgie (cf. ici). Je les publie, non pas in extenso, mais pour la partie qui concerne directement le sujet. Je n'ajoute pas de commentaires. Mais j'invite chacun à réagir (christophe.stplacide@free.fr):

Première réponse:

« Père A.N.
Bonjour,
Je suis lecteur occasionnel de votre blog et j’ai hésité à répondre. Je trouve que votre question sur le développement organique de la liturgie est insidieuse. N’est-ce pas une façon de remettre en cause le missel de Paul VI ? J’ai reçu avec bienveillance le motu proprio de Benoît XVI et je pense que rien ne distingue fondamentalement le missel de Jean XXIII – pourquoi parler de messe traditionnelle, celui de Paul VI ne l’est pas ? – et le missel de Paul VI, d’ailleurs célébré par le pape actuel. Le nouveau missel est revenu à une tradition plus ancienne, repartant ainsi à un moment de la liturgie interrompue en raison de la crise protestante et de la contre-réforme. Cette tradition est vénérable et la liturgie de Paul VI s’enracine en elle. De toute façon, elle n’est pas en rupture avec le missel précédent ; elle l’a seulement dépouillé de différents rajouts. J’admets que le fait de célébrer la messe en langue vernaculaire est une nouveauté, mais n’est-ce pas les temps qui l’exigent ? Qui sait encore le latin ? De toute façon, on peut célébrer la messe de Paul VI en latin, également. Pour répondre à votre question, je pense qu’il y a une certaine continuité entre les deux missels et qu’il serait préférable de ne pas agrandir le fossés séparant les catholiques.  »

Deuxième réponse:
« Merci de nous demander notre témoignage concernant la question: rupture et/ou continuité

D'emblée j'annonce ma formule. Il s'agit en fait d'un virage à 180°, une révolution au sens physique du terme. J'ai le relatif privilège d'avoir eu 30 ans  au moment du CV2. J'ai donc pu saisir la transition. J'étais un fervent catholique engagé dans le social, comme médecin et j'aspirai à des réformes.

Car la "tradition" était alors assez décourageante, face au communisme, au marxisme, au freudisme triomphants. Thomiste, j'étais intéressé par les travaux de Maritain et aux" poésies" de Teilhard. Est venu le dit concile avec le "Bon pape Jean"(sic). Ce concile, sur le coup, n'a rien changé. Mais c'est très progressivement que la roue a tourné. La roue n'a pas changé de forme, d'où apparente continuité. Mais elle a changé de pôles à 180° orientée auparavant Dieu en haut, l 'Homme en bas. L'Homme a pris la place du haut reléguant Dieu en faire-valoir .Tout ceci s'est fait sans que le petit peuple s'en aperçoive au début. Il y a eu un événement énorme en 1968: Humanae vitae  Encyclique divinement inspirée de Ss Paul VI dont on ne peut imaginer la tempête qu'elle a causé à Rome et dans le monde. Les "fumées de Satan"ne purent que continuer leur travail sournois de dépolarisation. Et Paul VI fut exilé par Villot, Casaroli, Benelli, et le sinistre Bugnini qui fit porter à Paul VI le poids d'un révolution liturgique en rupture nette cette fois. Je suis sûr qu'on découvrira un jour la vérité sur celui que je considère comme  extrêmement courageux sur la seule lecture d'Humanae vitae. Le texte le plus anti maçonnique qui soit. Malheureusement les tradis n'ont rien compris… »

B.B.