13 mai 2008

[Abbé Basilio Méramo] La Tradition en danger d’extinction

Abbé Basilio Méramo - 13 mai 2008

La Tradition en danger d’extinction
 
Telle une espèce rare en voie de disparition, la Tradition Catholique est sur le point de périr, aux mains de l’hydre moderniste qui a tout envahi, tel un sida spirituel, ôtant toute possibilité de réaction.

Le groupe réduit de fidèles qui a énergiquement et vaillamment réagi à l’autodémolition de l’Eglise effectuée par la voie de la Haute Hiérarchie spirituellement sodomisée, c’est-à-dire religieusement invertie, Hiérarchie qui, de moyen de Salut, est venue à se corrompre et à se pervetir pour se transformer en instrument de damnation en falsifiant, en adultérant, en vidant de son contenu le Testament Divin de la Nouvelle Alliance scellé avec le Sang du Christ sur la Croix, pour le convertir en un message falsifié de rédemption et de salut, obtenu non par le Sang du Christ répandu sur la Croix mais par les divines entrailles de l’homme moderne, lequel, en vertu des exigences de la dignité de la personne humaine, des aspirations de sa liberté omnipotente et de l’expression de ses droits inaliénables, revendique (d’une manière intrinsèque et intime, de par la nature propre de son être), la divinité du fait de son origine illustre, puisque l’on considère l’homme dans ce qu’il y a de plus intime dans son être, comme quelque chose de divin, une étincelle divine, revêtue de la nature humaine, comme le soutient ésotériquement la gnose.

Tout cela renvoie aux anciennes aspirations et prétentions de la gnose, de toutes les gnoses dans leurs manifestations ou expressions diverses, mais qui se trouvent unies dans l’invocation de cette même réalité, et qui trouvent la plus grande expression et synthèse de cette dernière dans la gnose juive ou communément appelée la kabbale.

Nous nous trouvons en face d’une lutte colossale entre le bien et le mal, entre la Vérité et l’erreur, entre Dieu et Satan, entre le Christ et l’Anti-christ, entre l’Eglise et la Contre-Eglise (la Synagogue de Satan), entre la Tradition Catholique et la Tradition Kabbalistique, entre la Véritable Tradition (Apostolique) et la Tradition Falsifiée (Moderniste).

D’où cette lutte titanesque et pour le plus grand nombre méconnue bien que chacun prenne partie pour l’une ou l’autre de ses légions.

Le modernisme, en tant que synthèse (ou résumé) de toutes les hérésies (un cloaque les incluant toutes) tel que l’a dénonçé Saint Pie X, est parvenu comme par magie (diaboliquement) à s’approprier le Temple Saint, de l’Eglise.

Avec Vatican II a été consolidé et institué urbi et orbi, d’une manière publique et officielle dans l’Eglise le Trone de Satan sous les auspices des doctrines modernistes, qui étaient jusqu’à présent condamnées et qui se trouvent aujourd’hui louées, applaudies et acceptées, excepté par un petit troupeau fidèle dont, si les temps ne sont pas abrégés (ou raccourcis), plus personne n’éviterait de succomber et d’admettre ces si grandes erreurs.

Il ne faut dés lors pas s’étonner que cette masse réduite de fidèles, ce petit troupeau de la Tradition Catholique ferme jusqu’à présent en vienne demain à capituler, qu’il se désagrège ou qu’il se dilue, absorbé par la tromperie, l’erreur et le mensonge.

C’est vers tout ceci que se tournent les desseins de la Rome moderniste, occupée par des brigands (des bandits) et des anti-christs comme l’aurait sginalé Mgr Lefebvre, lequel, après avoir tenté au maximum de renverser la situation et de faire revenir les Hauts Prélats et la Hiérarchie romaine au chemins de la Foi et de la Vérité, après avoir épuisé tous les recours possibles (jusqu’au dernier), est parvenu à signer un protocole qu’il a dû immédiatement annuler pour ne pas se compromettre avec les prédateurs du troupeau qui leur avait été confié.

La Divine Providence a ainsi permis que Monseigneur Lefebvre se rende compte de la grave erreur de tenter de renverser un processus de Révolution Anti-chrétienne, trop avancé, pour que l’on puisse l’arrêter.
C’est ainsi que l’on montrait pour l’avenir le chemin à suivre, fermes dans la Foi, dans la Tradition, dans la Vérité sans compromis ni accords qui tôt ou tard s’avèreraient être une capitulation dissimulée.
Face à la crise, il faut la réaction, le ferme rejet, et garder ce qui nous est donné même si l’on sait que ces choses vont périr.

L’Eglise est témoignage, le témoignage vivant et infaillible et indéfectible de la vérité. Il est de notre devoir, en tant que fils de la Sainte Mère l’Eglise, de rendre témoignage (jusqu’au martyr si Dieu le veut ainsi), sans compromis avec l’erreur, le mensonge, la tromperie, la fausseté de la Nouvelle Religion Universelle de l’Homme, de la Nouvelle Eglise post-conciliaire.

Combattre, résister jusqu’à la mort, sans capituler au profit des faux postulats des loups habillés en peux de brebis qui, comme dans l’histoire du Petit Chaperon Rouge, muni de ses ruses veut nous dévorer.

Abbé Basilio Méramo
Orizaba 13 Mai 2008