20 juin 1982

[Mgr Lefebvre] Sermon fait le 20 juin 1982 à l'occasion des ordinations à Ecône

Mgr Lefebvre - 20 juin 1982

Mes biens chers Frères, mes biens chers amis, Nous voici réunis une nouvelle fois à Ecône, pour participer à cette cérémonie si émouvante de l'ordination de prêtres. En effet s'il est une cérémonie qui nous fait vivre les instants les plus sublimes de l'Eglise, c'est bien celle de l'ordination sacerdotale. Elle nous rappelle en particulier la Cène, au cours de laquelle Notre Seigneur Jésus-Christ a fait de ses apôtres des prêtres. Elle rappelle aussi l'effusion du Saint-Esprit sur les apôtres au jour de la Pentecôte. Ainsi l'Eglise continue, le Saint-Esprit continue de se répandre par la main du successeur des apôtres. Nous sommes heureux aujourd'hui de pouvoir conférer l'ordination sacerdotale à treize nouveaux prêtres.

Il n'aurait pas dû y avoir d'ordination sacerdotale cette année, car les études étant passées de cinq à six années, les conséquences de ce changement intervenaient en 1982. Mais les circonstances particulières, des occasions spéciales ont fait que nous ordonnons, aujourd'hui, sept diacres de la Fraternité et six autres qui font partie de diverses sociétés sœurs, qui luttent dans le même combat, avec les mêmes convictions, le même amour de l'Eglise. Avant-hier, j'ai conféré l'ordination sacerdotale à deux membres de la Fraternité du district d'Allemagne, ce qui porte le nombre de prêtres à quinze cette année.

Nous espérons, avec la grâce de Dieu, à mesure que les années avanceront que le nombre ira croissant, puisque nos séminaires, particulièrement ceux d'Allemagne et des Etats-Unis, vont nous fournir maintenant les fruits du travail qui a été fait au cours des années précédentes.

La première ordination de Ridgefield aux Etats-Unis aura lieu l'année prochaine avec trois nouveaux prêtres. Il en est déjà de même du séminaire de Zaitzkofen en Allemagne.

Nous devons prier pour que le Bon Dieu bénisse ces séminaires et fasse en sorte que ceux qui s'y préparent au sacerdoce reçoivent vraiment en abondance les grâces dont ils ont besoin.
"Des choses cachées depuis la fondation du monde"
Mes chers amis, vous qui dans quelques instants allez être ordonnés prêtres, vous comprenez, j'en suis sûr, aujourd'hui plus que jamais, que cette ordination va vous situer au cœur même de l'œuvre de Rédemption de Notre Seigneur Jésus-Christ. Par son sacrifice accompli sur la Croix, Notre Seigneur s'engageait en quelque sorte à faire des prêtres, à faire partager son sacerdoce éternel à ceux qu'il aurait choisis pour continuer son sacrifice, source des grâces de la Rédemption, car c'est la grande œuvre de Dieu. C'est pour la Rédemption que Dieu a tout créé. C'est sa grande œuvre de charité.

Dieu est charité. Tout ce qui sort de Dieu est charité. Il a voulu nous diviniser, nous communiquer cette charité immense dont II brûle depuis l'Eternité. Il a voulu nous la communiquer et II l'a fait par une manifestation extraordinaire, par sa Croix, par la mort d'un Dieu, par son Sang répandu. Il a voulu que des hommes, choisis par Lui, continuent ce Sacrifice afin de donner sa vie divine aux âmes, de les guérir de leurs fautes, de leurs péchés, de leur communiquer sa propre vie, et qu'un jour cette vie nous glorifie, que nous soyons glorifiés avec Dieu dans l'Eternité. Voilà l'œuvre de Dieu.

C'est pour cela qu'il a tout créé, tout ce monde que nous voyons. Il l'a fait pour la Croix. Il l'a fait pour la Rédemption des âmes. Il l'a fait pour le Saint Sacrifice de la Messe. Il l'a fait pour les prêtres. II l'a fait pour que les âmes puissent s'unir à Lui, particulièrement comme Victime dans la Sainte Eucharistie. Il se communique à nous comme Victime, afin que nous offrions aussi nos vies avec la sienne et que nous participions ainsi non seulement à notre Rédemption, mais à la Rédemption des âmes.

Ce plan de Dieu, cette pensée de Dieu qui a réalisé le monde est une chose extraordinaire. Nous sommes stupéfaits devant ce grand mystère que le Bon Dieu a réalisé ici-bas. Et précisément parce que le Sacrifice de Notre Seigneur est au cœur de l'Eglise, au cœur de notre salut, au cœur de nos âmes, tout ce qui touche le Saint Sacrifice de la Messe nous touche profondément, touche chacun d'entre nous, personnellement, parce que nous devons participer à ce Sacrifice pour le salut de nos âmes. Nous devons recevoir le Sang de Jésus par le Baptême et tous les sacrements, particulièrement le sacrement de l'Eucharistie, pour sauver nos âmes.
 
C'est pourquoi nous sommes si attachés au Saint Sacrifice de la Messe et nous le défendons plus encore, dès lors que l'on veut le modifier, pour le rendre soi-disant plus acceptable à ceux qui n'ont pas la foi catholique. Tant de changements ont été introduits ces dernières années dans la liturgie, alors que c'est ce qu'il y a de plus précieux dans la Sainte Eglise. Il s'agissait de nous rapprocher de nos frères séparés, c'est-à-dire de ceux qui n'ont pas notre foi.
Notre cœur a tremblé
Alors notre cœur a tremblé, nos intelligences aussi et notre foi s'est émue. Nous nous sommes demandés : mais est-il possible qu'on puisse réduire cette réalité, la plus grande, la plus mystique, la plus belle, la plus divine de notre Eglise, la Sainte Eglise catholique et romaine, la diminuer de telle sorte qu'elle soit mise en quelque sorte à la disposition des hérétiques. Nous n'avons pas compris et dans cette émotion nous nous sommes vraiment demandés comment des clercs qui se sont introduits dans l'Eglise ayant des idées qui ne sont pas celles de l'Eglise, n'étant pas vraiment mus par l'Esprit saint, n'étant pas remplis de l'Esprit de Vérité, mais de l'esprit de l'erreur, ont pu monter jusqu'au plus haut sommet de l'Eglise et nous donner ces réformes qui la détruisent. Quel mystère !

Comment est-ce possible ? Comment le Bon Dieu a-t-Il pu permettre cela ? Comment Notre Seigneur qui avait fait toutes ces promesses à Pierre et à ses successeurs, à l'Eglise et à tous les successeurs des apôtres, a pu permettre que cette réalité se trouve devant nos yeux, à notre époque. Bienheureux les fidèles qui ont vécu avant nous et qui n'ont pas eu ces problèmes à se poser et à résoudre !
Le scandale de la Passion du Christ
En quelques mots, je voudrais essayer d'éclairer un peu vos esprits sur ce qui me semble devoir être notre ligne de conduite au milieu de ces événements si douloureux qui interviennent dans l'Eglise. Il me semble que l'on peut comparer cette passion que souffre la Sainte Eglise aujourd'hui à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Voyez combien ont été stupéfaits les apôtres eux-mêmes devant Notre Seigneur ligoté, ayant reçu ce baiser de la trahison de Judas. Il est emmené. On l'affuble d'une robe écarlate, on se moque de lui, on le frappe, on le charge de la Croix et les apôtres s'enfuient, les apôtres sont scandalisés. II n'est pas possible que Celui que Pierre a proclamé : Tu est le Christ, le Fils de Dieu, en soit réduit à cette indigence, à cette humilité, à ces avanies, non, ce n'est pas possible ! Et ils fuient...

Seuls, la Vierge Marie, saint Jean et quelques femmes entourent Notre Seigneur et gardent la foi. Ils ne veulent pas l'abandonner. Ils savent que Jésus-Christ est vraiment Dieu, mais ils savent aussi qu'il est homme. C'est précisément cette union de la divinité avec l'humanité de Notre Seigneur qui a posé des problèmes extraordinaires. Car Notre Seigneur n'a pas voulu seulement être un homme. Il a voulu être un homme comme nous, avec toutes les conséquences du péché, hormis le péché ; cependant il a voulu en subir toutes les conséquences : la douleur, la fatigue, la souffrance, la faim, la soif, la mort. Jusqu'à la mort, oui ! Notre Seigneur a réalisé cette chose extraordinaire qui a scandalisé les apôtres, avant d'en scandaliser bien d'autres qui s'en sont séparés ou qui n'ont pas cru à sa divinité : il a voulu mourir sur une croix.

Tout au cours de l'histoire de l'Eglise on voit de ces âmes qui étonnées de la faiblesse de Notre Seigneur, n'ont pas cru qu'il était Dieu. C'est le cas d'Arius. Arius a dit non, ce n'est pas possible, cet homme ne peut pas être Dieu, puisqu'il a dit qu'il était moindre que son Père, que son Père est plus grand que Lui. Il est donc plus petit que son Père. Il n'est pas Dieu.

Pensons que Jésus a pu prononcer ces paroles si surprenantes : « Mon âme est triste jusqu'à la mort ». Comment est-ce possible ? Celui qui avait la vision béatifique, qui voyait Dieu dans son âme humaine et donc qui était beaucoup plus glorieux qu'infirme, beaucoup plus éternel que temporel -son âme était déjà dans l'éternité, bienheureuse -celui-là, le voici qui souffre et dit : « Mon âme est triste jusqu'à la mort ». Puis il prononce ces paroles stupéfiantes que jamais nous-mêmes nous n'aurions imaginé mettre sur les lèvres de Notre Seigneur : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? ». Alors le scandale, hélas ! se répand parmi les âmes faibles et Arius entraîne presque l'Eglise tout entière à dire : non, cette personne n'est pas Dieu.

D'autres, au contraire, réagiront et diront : peut-être que tout ce que Notre Seigneur a subi, :e sang qui coule, ces blessures, cette Croix, tout cela c'est de l'imagination. En fait ce doit être des phénomènes extérieurs qui se sont passés, mais qui n'étaient pas réels. Un peu comme l'archange Raphaël lorsqu'il a accompagné Tobie et lui a dit ensuite : vous croyiez que je mangeais lorsque je prenais de la nourriture, mais non, je me nourris d'une nourriture spirituelle. L'archange Raphaël n'avait pas un corps comme celui de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n'était pas né dans le sein d'une mère terrestre comme Notre Seigneur est né de la Vierge Marie. Alors Jésus Christ était-il un phénomène comme celui-là ? Est-il vrai que, semblant manger, il ne mangeait pas, semblant souffrir, il ne souffrait pas ? Certains le pensèrent, ce furent ceux qui nièrent la nature humaine de Notre Seigneur Jésus-Christ, les monophysites, les monothélites qui nièrent la nature et la volonté humaine de notre sauveur. Tout était Dieu en Lui, tout ce qui s'est passé sur la terre ne manifestait que des apparences.

Voyez jusqu'à quelles conséquences sont entraînés ceux qui se scandalisent de la réalité, de la Vérité : ils font de Jésus-Christ et de son mystère une pure apparence !
Le scandale de la passion de l'Église
Je ferai donc une comparaison avec l'Eglise d'aujourd'hui. Nous sommes scandalisés, ouï scandalisés de la situation de l'Eglise. Nous pensions que l'Eglise était vraiment divine, qu'elle ne pouvait jamais se tromper et qu'elle ne pouvait jamais nous tromper.

Et pourtant c'est bien vrai, l'Eglise est divine, l'Eglise ne peut pas perdre la Vérité, l'Eglise gardera toujours la Vérité éternelle. Mais elle est humaine aussi. L'Eglise est humaine et bien plus humaine que ne l'était Notre Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur ne pouvait pas pécher : il était le Saint, le Juste par excellence.

L'Eglise, parce qu'elle est divine et vraiment divine, nous apporte toutes les choses de Dieu - particulièrement la Sainte Eucharistie - des choses éternelles qui ne pourront jamais changer, qui feront la gloire de nos âmes dans le Ciel. Oui l'Eglise est divine, mais elle est humaine. Elle est supportée par des hommes qui sont des pécheurs et qui, s'ils participent dans une certaine manière à la divinité de l'Eglise, restent pécheurs. Le pape, par exemple, par son infaillibilité, par le charisme de l'infaillibilité, participe à la divinité de l'Eglise et cependant il reste homme. En dehors des cas où il use de son charisme d'infaillibilité, il peut errer, il peut pécher.

Pourquoi nous scandaliser et dire comme certains, à l'image d'Anus : s'il se trompe, c'est qu'il n'est pas pape. Ou plutôt : ce n'est pas un pape, comme Arius disait : ce n'est pas Dieu. Nous serions tentés, nous aussi, de dire : ce n'est pas possible, il ne peut pas être pape, alors que nous le voyons faire ce qu'il fait.

Ou bien, au contraire, comme d'autres qui diviniseraient l'Eglise à tel point que tout serait parfait dans l'Eglise. Oui, tout étant parfait dans l'Eglise, nous pourrions dire ; il n'est pas question pour nous de faire quoi que ce soit qui puisse s'opposer à quelque chose qui nous vienne de Rome, parce que tout est divin à Rome et que nous devons accepter tout ce qui vient de Rome. Ceux qui disent ainsi font comme ceux qui disent que Notre Seigneur était tellement Dieu qu'il n'était pas possible qu'il souffre, que cela n'était que des apparences de souffrances, mais qu'en réalité II ne souffrait pas, qu'en réalité son Sang n'a pas coulé. Ce n'était que des apparences qu'avaient dans les yeux ceux qui étaient autour de Lui ; mais ce n'était pas une réalité.

Il en est de même de certains aujourd'hui, il y a ceux qui suivent les événements que traverse l'Eglise, en disant : non rien ne peut être humain en elle, rien ne peut être imparfait dans l'Eglise. Ils se trompent aussi. Ils n'acceptent pas la réalité des choses. Jusqu'où peut aller l'imperfection de l'Eglise, jusqu'où peut monter, je dirai, le péché dans l'Eglise, le péché dans l'intelligence, le péché dans l'âme, le péché dans le cœur et dans la voionté ? Ce sont les faits qui nous le montrent.
Nous ne pouvons pas fermer les yeux.
De même que je vous disais tout à l'heure : nous n'aurions jamais osé mettre sur les lèvres de Notre Seigneur cette parole : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné. » Eh bien ! Jamais nous n'aurions pensé que le mal, que l'erreur pourraient pénétrer ainsi à l'intérieur de l'Eglise. Nous vivons cette époque. Nous ne pouvons pas fermer les yeux. Les faits sont là devant nous et ne dépendant pas de nous. Nous sommes témoins de ce qui se passe dans l'Eglise, de ce qui s'est passé d'effrayant depuis le Concile, de ces ruines qui s'accumulent de jour en jour, d'année en année dans la Sainte Eglise. Plus nous avançons, plus les erreurs se répandent et plus les fidèles perdent la foi catholique. Une enquête faite récemment en France disait que pratiquement seuls deux millions de catholiques français sont encore véritablement catholiques.

Nous allons à la fin. Tout le monde tombera dans l'hérésie. Tout le monde tombera dans l'erreur parce que des clercs, comme le disait saint Pie X, se sont introduits à l'intérieur de l'Eglise et l'ont occupée. Ils ont répandu les erreurs à la faveur des postes d'autorité qu'ils occupent dans l'Eglise.

Sommes-nous obligés de suivre l'erreur parce qu'elle nous vient par voie d'autorité ? Pas plus que nous ne devons obéir à des parents qui sont indignes et demandent de faire des choses indignes, pas plus nous ne devons obéir à ceux qui nous demandent d'abandonner notre foi et d'abandonner la Tradition. Il n'en est pas question. Oh certes ! C’est un mystère, un grand mystère que cette union de la divinité avec l'humanité dans l'Eglise elle-même.

L'Eglise est divine, l'Eglise est humaine. Jusqu'où les défauts de l'humanité peuvent atteindre, je dirais presque, la divinité de l'Eglise ? Dieu seul le sait. C'est un mystère. Nous constatons les faits, nous devons nous placer devant ces faits et ne jamais abandonner l'Eglise, l'Eglise catholique et romaine, ne jamais l'abandonner, ne jamais abandonner le successeur de Pierre, parce que c'est par lui que nous sommes rattachés à Notre Seigneur Jésus-Christ, oui, par l'évêque de Rome, successeur de Pierre.

Et si par malheur, entraîné par je ne sais quel esprit ou quelle formation ou quelle pression qu'il subit, par négligence, il nous laisse et nous entraîne dans des chemins qui nous font perdre la foi, eh bien ! nous ne devons pas le suivre tout en reconnaissant cependant qu'il est Pierre. S'il parle avec le charisme de l'infaillibilité, nous devons accepter sa parole ; mais lorsqu'il ne parle pas avec le charisme de l'infaillibilité, il peut très bien se tromper hélas ! Ce n'est pas la première fois que nous constatons une chose pareille dans l'histoire.

Nous sommes profondément troublés, profondément mortifiés, nous qui aimons tant la Sainte Eglise, qui l'avons vénérée, qui la vénérons toujours. C'est bien pour cela que ce séminaire existe, par amour de l'Eglise, catholique et romaine. Nous sommes profondément meurtris dans l'amour de notre Mère, de penser que ses propres serviteurs hélas ! ne la servent plus ou la desservent même.

Alors, nous devons prier, nous devons nous sacrifier, nous devons rester comme Marie au pied de la Croix, ne pas abandonner Notre Seigneur Jésus-Christ, même s'il parait méconnaissable. Comme disent les Ecritures : « Il était semblable à un lépreux » sur la Croix. Eh bien ! la Vierge Marie avait la foi et elle voyait derrière ces plaies, derrière son cœur transpercé, elle voyait Dieu dans son Fils crucifié.

Nous aussi, à travers les plaies de l'Eglise, à travers les difficultés, la persécution que nous subissons, même de la part de ceux qui ont une autorité dans l'Eglise, n'abandonnons pas l'Eglise, aimons-la comme notre mère, servons-la toujours, et cela malgré les autorités s'il le faut. Malgré ces autorités qui nous persécutent à tort, continuons notre chemin : nous voulons maintenir la Sainte Eglise catholique et romaine, nous voulons la continuer et nous la continuons par le Sacerdoce, par le Sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ, par les vrais sacrements de Notre Seigneur Jésus-Christ, son vrai catéchisme. Voyez, j'ai été ordonné moi-même et, tous les confrères, ici, d'un certain âge ont été également ordonnés dans la Sainte Messe traditionnelle de toujours : ils ont reçu le pouvoir de célébrer la Sainte Messe et le Saint Sacrifice dans ce rite romain de toujours. Rappelez-vous cela : j'ai été ordonné dans ce rite et je ne veux pas le quitter, je ne veux pas l'abandonner. C'est la Messe dans laquelle j'ai été ordonné et dans laquelle je dois continuer de vivre. C'est vraiment la Messe de l'Eglise catholique romaine.

Soyez fidèles, fidèles à votre Saint Sacrifice de la Messe qui vous donnera tant et tant de consolations, tant de joies, tant de soutien dans vos difficultés, dans vos épreuves, dans les persécutions que vous risquez de subir. Vous trouverez la force de subir avec Notre Seigneur Jésus-Christ toutes ces avanies, vous trouverez cette force dans le Saint Sacrifice de la Messe. En donnant vraiment Notre Seigneur Jésus-Christ dans son Corps, dans son Sang, dans son Ame, dans sa Divinité aux fidèles, vous leur donnerez aussi le courage de continuer à suivre l'Eglise dans sa tradition et à se conformer à tous les exemples des saints qui nous ont précédés, tous ceux qui ont été canonisés, béatifiés, montrés comme exemples de sainteté dans la Sainte Eglise. Ceux-là continueront d'être nos modèles.

Que la Vierge Marie en particulier soit notre modèle. Demandons-lui, mes chers amis, qu'elle fasse de vous des saints prêtres, des prêtres comme Elle le désire. Si vous l'invoquez au cours de votre vie, elle vous protégera et fera de vous des prêtres selon le cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, son divin Fils.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.