1 novembre 1971

[Mgr Lefebvre - FSSPX - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (n°1)] "Nous pensons que cette Lettre est attendue et qu’elle contribuera..."

SOURCE - Mgr Lefebvre - FSSPX - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (n°1) - 1er novembre 1971

Nous pensons que cette Lettre est attendue et qu’elle contribuera à entretenir des liens spirituels entre tous ceux qui veulent bien participer à notre œuvre de formation sacerdotale soit par leurs prières, par leurs sacrifices, soit par leurs dons.

Ce que sera cette modeste correspondance dans l’avenir, nous laissons à Dieu de le savoir, mais nous voudrions nous limiter pour le moment à la communication de quelques nouvelles. Nous espérons qu’elles seront un sujet d’encouragement à nous continuer l’aide de vos prières et de vos dons.

En fin d’année universitaire 70/71, nos deux Maisons de Suisse : Fribourg et Ecône, comptaient 15 étudiants dont 5 à Fribourg et 10 à Ecône. Au cours des mois de mai et juin avaient lieu des Ordinations : 2 minorés, un Diacre et un Prêtre, Mr l’Abbé Peter Morgan, exerçant actuellement un excellent ministère en Angleterre.

Le 15 septembre, 9 Séminaristes ayant accompli leur année de spiritualité, commencent leur première année de Philo-Théologie. Le 10 octobre, 27 nouveaux nous arrivent et font avec leurs aînés une retraite de 6 jours à Grolley, avec les RR. PP. Barielle et Rivière C.P.C.R. Puis, le 17 octobre, Fribourg et Ecône se trouvent réunis, soit 41 Séminaristes avec leurs 10 Directeurs et Professeurs, pour l’Ordination de Mr l’Abbé Paul Aulagnier à l’église paroissiale de Riddes, car notre chapelle est trop exiguë pour recevoir tous les parents et amis qui sont venus partager notre joie, joie teintée d’une certaine tristesse, car le jeune prêtre a assisté son père dans ses derniers instants quatre jours auparavant. Le 18, c’est à Ecône qu’a lieu la cérémonie toujours émouvante de la Première Messe. Quel meilleur sujet d’encouragement pour les nouveaux venus !

Le 19 octobre, l’année de spiritualité commence pour les 27 nouveaux et les Fribourgeois s’en retournent chez eux pour les inscriptions à l’Université. Les 41 Séminaristes présents et les 40 déjà inscrits pour octobre 1972 nous posent évidemment des problèmes de logement et d’entretien importants.

En mai était bénite la première pierre d’un bâtiment, qui abritera 64 Séminaristes et 9 Professeurs. Nous espérons l’occuper pour le troisième trimestre de cette année scolaire. Puis il faudra continuer à construire, car au rythme des rentrées, c’est un Séminaire pour 150 personnes qu’il faut prévoir. Vous comprendrez aisément que nous avons besoin du secours de Dieu et en conséquence de vos prières, de vos sacrifices et de votre grande générosité. Nous n’avons d’autre ambition que de faire de Saints Prêtres, à la manière dont Notre Seigneur les a faits. Les Saintes Traditions de l’Eglise sont simples et claires en ce domaine qui lui est essentiel.

Nous vous donnons sur une petite feuille ci-jointe les indications pratiques pour nous faire parvenir votre contribution petite ou grande.

On nous demande parfois, si notre œuvre ne reçoit que des futurs prêtres ; la Fraternité Sacerdotale St Pie X, destinée principalement aux prêtres, reçoit aussi des Frères et peut-être bientôt des Sœurs, destinés à aider les prêtres dans leur ministère sacerdotal et à vivre spirituellement du Saint Sacrifice de Notre Seigneur. S’il plaît à Dieu, un Tiers Ordre qui est en train de naître permettra aux laïcs de vivre de la spiritualité de la Fraternité.

Que Dieu vous rende en grâces abondantes votre générosité. Nous vous demeurons unis dans la prière auprès de Jésus, Marie et Joseph.

En la Fête de Tous les Saints 1971, Fribourg

+ Marcel Lefebvre

16 juin 1971

[Congrégation pour le Culte Divin] Notification sur le Missel romain, la Liturgie des Heures et le calendrier

SOURCE - Congrégation pour le Culte Divin - 16 juin 1971

L'instruction De Constitutione apostolica Missale Romanum gradatim ad effectum deducenda, publiée par cette S. congrégation le 20 octobre 1969, a donné les normes concernant les cas particuliers et les difficultés posées par l'utilisation du Nouveau Missel Romain, et elle a autorisé les Conférences épiscopales à prolonger la vacatio legisjusqu'au 28 novembre 1971.

Il fut également décidé par cette S. congrégation que le Calendrier général et les Calendriers particuliers ad interim demeureraient en usage pendant cette année 1971.

Compte tenu de ces dispositions, la congrégation pour le Culte divin, avec l'approbation du Souverain Pontife, a établi les normes qui suivent, portant sur l'utilisation du Missel romain, de la liturgie des heures et du Calendrier rénové, et indiquant la solution de certaines difficultés posées par la réalisation du calendrier des années 1972 et 1973.
I. — Le Missel romain et la Liturgie des Heures
1. Dans les célébrations en latin, on peut déjà utiliser le Missel romain et le Lectionnaire de la messe publiés par cette S. Congrégation. De même, les volumes de la liturgie des Heures pourront être utilisés dès leur publication.

2. Les Conférences épiscopales veilleront à ce que soient complétées au plus tôt la traduction et la publication en langue du peuple de ces mêmes livres liturgiques.

Cependant, étant donné les difficultés particulières que posent ces publications, elles fixeront le jour à partir duquel les traductions approuvées par elles et confirmées par le Siège apostolique pourront ou devront entrer en usage, totalement ou en partie.

Mais à partir du jour où les traductions ainsi définies devront être adoptées dans les célébrations où l'on utilise la langue du peuple, ceux qui continueront à user du latin devront utiliser seulement les textes rénovés, tant pour la messe que pour la liturgie des heures.

3. Ceux qui, en raison de leur âge avancé où d'une infirmité, éprouvent de graves difficultés à observer le nouvel Ordo du Missel romain, du lectionnaire de la messe ou de la liturgie des heures, pourront, avec l'autorisation de leur Ordinaire, et seulement dans les célébrations sans peuple, continuer à utiliser en totalité ou en partie le Missel romain selon l'édition typique de 1962, modifiée par les décrets de 1965 et 1967, ainsi que le Bréviaire romain antérieur.

4. En ce qui concerne la langue à utiliser: 
  1. Pour les messes célébrées avec peuple, les Conférences épiscopales ont le droit de décider de l'utilisation de la langue du peuple dans quelque partie que ce soit de la messe.
    Prenant en considération avant tout le bien des fidèles, les Ordinaires des lieux jugeront s'il est opportun que, une fois introduit l'usage de la langue du peuple, on célèbre dans certaines églises une ou plusieurs messes en latin, surtout des messes avec chants, en particulier là où se rassemblent plus fréquemment des fidèles de diverses langues.
  2. Dans les messes célébrées en latin, il convient que les lectures de la Sainte Ecriture et la Prière universelle soient faites dans la langue du peuple, en tenant compte éventuellement de la présence de fidèles de diverses langues. 
  3. Pour les messes célébrées sans peuple, tout prêtre peut utiliser soit le latin, soit la langue du peuple. 
La liturgie des Heures, célébrée soit individuellement, soit en commun, soit au choeur, peut, avec le consentement de l'Ordinaire, être célébrée en langue du peuple. 
II. — Le calendrier.
5. Les Conférences épiscopales, compte tenu de l'état du travail de traduction du Missel romain et de la liturgie des Heures, fixeront le jour à partir duquel devra être utilisé, sur le territoire de leur juridiction, le Calendrier romain général promulgué par le Motu proprio Mysterii paschalisdu 14 février 1969.

En attendant que soit terminé le travail de traduction, ces mêmes Conférences publieront les normes opportunes sur le calendrier à suivre pour la célébration de la messe et de la liturgie des Heures, en latin comme en langue du peuple.

6. Ceux qui utilisent un calendrier propre doivent, en attendant que celui-ci soit révisé, conserver le calendrier actuellement en vigueur pour les célébrations qui leur sont propres, en changeant le degré de ces célébrations conformément aux normes universelles du calendrier, et en modifiant ce qui ne concorde pas avec ces normes. Pour le reste, ils doivent observer les normes établies par la Conférence épiscopale.

Le travail de révision des calendriers particuliers devra être fait dans les délais fixés par l'instruction sur le Calendrier.

7. En 1972, la solennité de saint Joseph tombe le cinquième dimanche de Carême. Elle sera donc anticipée le samedi. C'est-à-dire le 18 mars

Là où des motifs pastoraux le conseillent, les Ordinaires des lieux peuvent permettre qu'on dise la messe de saint Joseph également aux messes dominicales célébrées le samedi 18 mars au soir.

En 1973, certaines solennités tombent le même jour. En conséquence, le calendrier s'établira comme suit: 
a) Dimanche 24 juin: Nativité de saint Jean-Baptiste, solennité. Là où la solennité du Corps et du Sang du Christ est transférée ce dimanche, la solennité de saint Jean-Baptiste sera célébrée la veille, 23 juin.  
b) Vendredi 29 juin: Saints Pierre et Paul, apôtres, solennité, et le Sacre-Coeur de Jésus, solennité.
On célébrera, ce jour-là, la solennité des saints Pierre et Paul, et la solennité du Sacré-Coeur de Jésus sera transférée au dimanche suivant. Cependant, là où la solennité des saints Pierre et Paul n'est pas de précepte et où elle est généralement transférée au dimanche suivant, on célébrera la solennité du Sacré-Coeur de Jésus, le 29 juin, et la solennité des saints Pierre et Paul le 1er juillet. 

10 février 1971

[Cardinal Wright - Congrégation pour le Clergé] Lettre louant la Fraternité Saint-Pie-X

SOURCE - Cardinal Wright - Congrégation pour le Clergé - 10 février 1971

Excellentissime Seigneur,

C’est avec une grande joie que j’ai reçu votre lettre, dans laquelle Votre Excellence portait à ma connaissance les nouvelles et les Statuts de la “Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X”.

Comme Votre Excellence l’expose, cette œuvre qui, par vos soins, a reçu le 1er novembre 1970 l’approbation de l’évêque de Fribourg, Mgr François Charrière, a déjà dépassé les frontières de la Suisse, et plusieurs Ordinaires de diverses parties du monde, la louent et l’approuvent. Tout cela et spécialement la sagesse des normes qui constituent et dirigent l’œuvre donnent bon espoir à son sujet.

Pour ce qui regarde donc cette Sacrée Congrégation, la “Fraternité Sacerdotale” pourra très bien s’accorder avec la fin recherchée par le Concile dans ce saint Dicastère en vue de la distribution du clergé dans le monde.

Je suis de Votre Excellence…
 

11 janvier 1971

[ina.fr] Un intégriste

SOURCE - ina.fr - 11 janvier 1971